Pullulation à la ferme ou l’impossible équilibre

J’ai des poules. Parfois j’ai même des œufs. Comme chacun le sait (je l’espère du moins !) les poules mangent du grain. Le grain attire les petits rongeurs (mulots…) qui eux aussi aiment le grain, mais ne pondent pas d’œufs. Puis viennent de plus gros rongeurs (rats…), moins sympathiques (quoi que, ça se discute), beaucoup plus gourmands (ça ne se discute pas) et qui ne se contentent plus simplement de grains (pomme de terre, oignons, poussins vivants, cartons, hamacs, cordes… Un régime très varié et certainement très équilibré).

J’ai donc adopté un chat. Enfin une petite chatte. Car c’est bien connu, les chattes qui ont des petits chats sont de redoutables chasseuses… de rongeurs. J’ai donc en plus de mes poules, de mes mulots, de mes rats, plein de chats. Trop de chats. Un peu moins de rats. Ouf ! Mais paradoxe, les rats mangent les croquettes des chats et moi, je m’arrache les cheveux (ça va il y a de la prise). Serait-ce un complot ?

Si le grain attire les rongeurs, poules elles, attirent le renard (un classique). Mais aussi la fouine, la genette (plus rare, très classe dans les salons) et à l’occasion, par liaison aérienne directe, l’autour des palombes. Ce petit dernier (pas si petit d’ailleurs, surtout Madame), les ornitos adorent. Les paysans moins, d’où le doux sobriquet qu’ils lui prêtent de « bête à poule ». Finalement, j’ai bien plus de voisins que je croyais en arrivant.

Pour éloigner toute cette vorace engeance, j’ai embauché un chien. Enfin, c’est plutôt le chien qui s’est incrusté, mais c’est une autre histoire. C’était pourtant une bonne idée un chien (enfin une chienne, mais pour éviter l’aventure des chatons pulluleurs, je l’ai fait stériliser : chat échaudé craint l’eau froide), parce que ça vire aussi les sangliers. Il faut dire qu'il y a aussi plein de sangliers, de sanglichons, de cochongliers et même des chevreuils chez moi (et j'oubliais les blaireaux, mais ça il y en a partout). C’est juste les humains qui n’y sont pas trop ; et c’est heureux parce que c’est encore l’espèce la plus coriace à déloger. Mais je m’égare, revenons à nos moutons, enfin à nos sangliers : les chiens (et les chiennes), ça éloigne bien les sangliers.

Sauf que faute de sangliers, les chiens, ils ne crachent pas sur une bonne petite poule bien grasse. Ou deux. Ou dix. Ou plus ! La mienne en tout cas.

J’ai aussi un potager avec des choux et des chèvres à proximité. Je ne vous raconte pas comme il faut courir vite et comme la vie de choux est précaire chez moi !

Brousarède

Commentaires

  1. Un improbable et pourtant extraordinairement proche point commun :
    http://principaute-de-montpoulet.over-blog.com/article-attaque-aerienne-sur-montpoulet-46771677.html

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