Les sorcières d’Eastwick, de John Updike


Eastwick, semble tout avoir de la petite ville tranquille de l’Est des États-Unis. Pourtant, l’air saturé d’humidité des marais voisins n’est pas sans effet sur certains habitants, en particulier sur trois femmes divorcées et libérées de cette bourgade. En ces lieux, elles se sont en effet découvert d’étranges pouvoirs, ce derniers justifiant totalement le titre de l’ouvrage. L’installation, dans un vieux manoir un peu délabré, d’un riche original, amateur d’art, de musique, de liberté et d’esprit libertaire sera reconnue pour le trio de sorcière comme l’arrivé d’un maître à penser et à vivre en marge de la société. Leurs pouvoirs entraîneront dans cette petite ville, bon nombre de perturbations et de drames.
Entre un réalisme à la Faulkner et une étrange ambiance teintée de fantastique, progressivement le récit glisse vers des débordements sociaux et sexuels, d’abord simplement troublants et sensuels, pour sombrer dans la jalousie, la haine et le Mal absolu. Toutefois, l’auteur choisi de ne pas nous laisser dans la fange dans laquelle il nous avait plongée et dans une morale finale fort difficile à mettre en œuvre (quel dommage), il nous offre l’espoir d’un lendemain heureux… et sans une once de sorcellerie !

Commentaires

  1. Celui-là aussi il donne envie ! Je vais devoir le rajouter à ma longue liste de lecture !
    Je n'avais pas vu le nouveau billet, c'est ça de batailler sur d'autres fronts !

    Mea Maxima Culpa

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés