Petits crimes dans un âge d’abondance de Matthew Kneale


Des nouvelles pour changer. En règle générale, ce n’est pas mon format favori, mais à l’occasion, et avec un titre un peu accrocheur comme c’est le cas ici, je peux céder à la tentation.
L’argent est le principal criminel de l’ouvrage et le lien un peu maléfique entre les différentes nouvelles qui nous transportent d’un bout à l’autre de notre planète. On voyage beaucoup avec Matthew Kneale : plusieurs passages en Afrique, en Chine, en Italie, avec de nombreuses pauses à Londres, pour finir (dans tous les sens du terme) en Palestine avec une ultime nouvelle, dont je ne dévoilerai rien, mais que j’ai trouvé très touchante et nous proposant une autre vision du très médiatisé problème palestino-isralélien.
L’argent est donc le grand manipulateur de chacune de ces tranches de vie. En Chine ou en Afrique, c’est la confrontation de modes de vie définitivement en opposition qui entraîne de grands ou petits drames. Ainsi, c’est un business-man occidental qui, à la suite d’un banal accident de la route, et confronté à la réalité du monde africain, va remettre toute sa confortable existence en jeu… Pendant quelques heures pour reprendre le fil habituel et tranquille de son ancienne vie. Mais lisez « Métal » et découvrez la chute de cette nouvelle, vous reconnaîtrez que je n’ai rien dévoilé.
Dans « Poids », c’est l’amour qui se frotte à la puissance de l’argent occidental, avec une pointe (un pieu même !) de jalousie pour épicer le tout. La première nouvelle se déroule en Chine et est particulièrement kafkaïenne. Superbe, mais un peu déprimante. Mais ça vaut le coup de continuer, quelques-unes ne se terminent pas trop mal, et certaines sont assez drôles (celles avec le couple de dealers amateurs en particulier).

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